De chair et d'âme
Je viens d'achever le livre de Boris Cyrulnik, neuropsychiatre, "De chair et d'âme".
J'avais
déjà lu "Les vilains petits canards" et "Les nourritures affectives"
qui étaient tout à fait abordables. J'ai eu du mal à digérer les
concepts de ce nouvel ouvrage.
J'en ai retenus tout de même quelques uns :
* La socialisation que permet l'école a donné des responsabilités, à entraîner à lire, à réfléchir, à voyager et à rencontrer, stimulant ainsi le cerveau. Ce style d'existence protège contre le vieillissement morbide.
* Attachement agé : Les personnes agées n'ont plus la possibilité biologique de recevoir des nouvelles empreintes ... Mais elles peuvent mieux organiser l'existence qui leur convient, retrouver les amis d'enfance imprégnés dans leur mémoire et se laisser distraire par des amis occasionnels auxquels elles s'attachent peu.
* La musique :
*
Dans l'ensemble, on écoute la musique avec l'hémisphère droit et on
joue d'un instrument avec le gauche. Cela explique pourquoi les non
musiciens tendent plutôt l'oreille gauche qui conduit les informations
musicales vers l'hémisphère droit, alors que les instrumentistes écoutent des deux oreilles.
* Même les nourrissons, dès le 10ème mois commencent à babiller avec la mélodie qui caractériqe leur langue.
* Les localisations des rythmes et sons pour les musiciens et les non musiciens ne sont pas les mêmes.
* Vieillesse et culture :
Malade d'Alzheimer : L'empathie de l'aidant/e diminue les symptômes : il donne la parole, se tait quand le malade tente de parler et l'accompagne par ses mimiques.
* Dans une culture où la conception du temps est linéaire,
comme dans les récits chrétiens où l'on va vivre ailleurs après la
mort, ou dans les sociétés où l'idéologie scientiste linéaire fait
croire qu'une seule cause provoque un seul effet, la vieillesse est un déclin avant la pourriture terrestre. Mais dans une culture où l'on pense que le temps revient, la vieillesse ne représente qu'un moment de ce cycle.
Elle ne peut pas être un naufrage puisqu'il suffit d'attendre le retour
de la jeunesse. Être agé, ce n'est pas anormal. En Orient, on ne
retombe pas en enfance, on y remonte pour revenir à l'état de
nourrisson.